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Big Banguienne, Big Banguien,
Cher lecteur, mon seul bien !
 
Les jeux olympiques modernes et antiques ont, en commun, la valorisation de la compétition réglementée donc loyale comme principe fondamental d’une civilisation, grecque à l’époque, humaine de nos jours. La compétition en Grèce antique est appelée l’agôn. Promue par les récits homériques, véritable Bible des antiques, la performance naît de l’émulation pour la gloire devant les Dieux.

Les JO comme symbole d’unité du peuple

Temple Olympique de Zeus à Athènes – Photo by Athens at a Glance on Unsplash

L’objectif des jeux olympiques de l’Antiquité était de symboliser et renforcer l’unité de la civilisation grecque autour d’une même langue et d’une même religion polythéiste. D’où, d’ailleurs, la dénomination des jeux olympiques, les concours panhelléniques soit étymologiquement, les concours « de tous les grecs ».

Dans toute la Grèce, à la manière du tennis moderne avec les quatre grands tournois du grand chelem, on compte quatre grands concours rassemblant tous les grecs. Un retiendra bien entendu notre attention, celui d’Olympie attaché au grand sanctuaire de Zeus, haut lieu religieux, politique et sportif donc, placé au cœur de l’Altis, la forêt sacrée. Les cérémonies religieuses y ont une importance fondamentale, elles marquent le début des jeux avant même le commencement des épreuves et leur achèvement lors de la remise des prix.

La religion dans la civilisation grecque : un pilier des JO

L’importance de la religion et d’honorer les Dieux

Poséidon – Photo by Alex Azabache on Unsplash

La civilisation grecque est, ainsi, marquée par une religion, puisqu’il faut l’appeler ainsi, polythéiste. Il est difficile pour nous autres, modernes, de percevoir le rapport des anciens avec les dieux de l’Olympe proches des hommes car parés de leurs vertus et de leurs vices. Ils sont littéralement au sein même des sociétés grecques, représentés par les sculptures des temples et sanctuaires.
 
A Olympie, cité de Zeus, le « père des douze dieux de l’Olympe » est sculpté par le grand Phidias en or et en ivoire, statue de référence du Vème avant Jésus Christ. Répétons-le, et je vais peut-être choquer, l’art grec n’existe pas, les objets, que nous qualifions comme artistiques, étant destinés au culte et non à la contemplation esthétique. Loin du Dieu monothéiste, incréé, ici les dieux grecs sont matérialisés et, suscitant la crainte, les sujets de rites momentanés, rassemblant les communautés dans des lieux sacrés. Honorer les dieux se fait alors concrètement par les offrandes et les sacrifices d’animaux, leurs entrailles servant de « canaux de communication » entre les hommes et les divinités.

Pour bien faire comprendre le rapport des grecs aux divinités, je te citerai les paroles de l’historien des religions antiques, Jean-Pierre Vernant :

« tous les actes de la vie quotidienne sont empreints de religiosité, quand vous mangez, (…) voyagez, à chaque occasion de la vie, votre conduite est marquée par la présence d’un univers divin auquel vous devez vous conformer. Mais il n’existe pas une sphère religieuse qui doive (…) modeler les certitudes. Il n’y a pas de credo. »

La religion est partout mais ne contrôle donc pas les esprits, ce que fera longtemps après le catholicisme revu et corrigé par l’Eglise.

Les cérémonies religieuses dans les JO

Revenons aux cérémonies religieuses des Jeux olympiques, elles rassemblent tous les grecs mais, pour cela, elles constituent une exception quoiqu’illustrante. Face à l’unicité de l’Ecclésia chrétienne, la particularité du culte polythéiste est sa diversité, chaque cité est attachée à ses pratiques de culte et donc son dieu auquel un temple est dédié. Ainsi, Olympie a son sanctuaire consacré à Zeus où la cité accueille les Jeux olympiques, un rassemblement sportif, donc, panhellénique mais aussi commercial, c’est une panégyrie !

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Les Jeux olympiques avaient un sens bien plus complexe à l’Antiquité qu’aujourd’hui mais ne nous dévoilent qu’une petite part de l’infini univers métaphysique des anciens, aussi fascinant que déroutant. Nous ne sommes pas tous prêts au retour des sacrifices !

Prends bien soin de toi, mon ami, et je te dis à très vite !