Le rêve et les événements paranormaux chez Balzac
Posté le 30 avril 2021 dans articles tableau de bord par Vincent.
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Big Banguienne, Big Banguien,
Cher lecteur, mon seul bien !
Aujourd’hui, nous parlons des évènements paranormaux, ceux qui échappent aux explications scientifiques. Je ne vais point te parler d’OVNI ou de tables qui tournent dans les airs, non ! De grands penseurs ont réfléchi sur l’origine de la pensée et, donc, ont pensé le fonctionnement de l’esprit. Et émerge, en tête de gondole, Honoré de Balzac. Dès ces débuts littéraires, il enchante ses lecteurs en insérant des scènes surnaturelles dans ses peintures des vies populaires.
Le rêve chez Balzac : entre pensées et actions
Axons-nous sur deux de ses œuvres en particulier, Louis Lambert et Ursule Mirouët. Les intrigues sont précisément guidées par des phénomènes surnaturels, des rêves lucides. Et Balzac s’y est particulièrement intéressé… aux rêves. Avec les études de son comparse Nodier, il voit le rêve comme l’instant où l’esprit peut exercer ses talents seul, sans les improductives considérations de la « vie extérieure », soit du réel. Ainsi, se dessinent les deux natures humaines, « l’homme intérieur », la pensée, et « l’homme extérieur », l’action présente dans le réel. Cohabitation difficile… là est tout l’intérêt des songes, elles se séparent et l’esprit, seul maître à bord, révèle le réel, présent et à venir.
Paranormal et le roman Louis Lambert : du rêve à la folie
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Le héros Louis Lambert du roman du même nom, adulé par son jeune ami, le narrateur, témoigne d’un génie précoce par ses rêves visionnaires. Et quelle virtuosité descriptive !
« Quand nous fûmes arrivés sur la colline d’où nous pouvions contempler et le château assis à mi-côte, et la vallée tortueuse où brille la rivière en serpentant dans une prairie gracieusement échancrée, admirable paysage, un de ceux auxquels les vives sensations du jeune âge ont imprimé tant de charmes que plus tard il ne faut jamais les revoir, Louis Lambert me dit : Mais j’ai vu cela cette nuit en rêve ! »
Lambert s’explique :
« Si le paysage n’est pas venu vers moi, ce qui serait absurde à penser, j’y suis donc venu. Si j’étais ici pendant que je dormais dans mon alcôve, ce fait ne constitue-t-il pas une séparation complète entre mon corps et mon être intérieur ? N’atteste-t-il pas je ne sais quelle faculté locomotive de l’esprit (…) ? Or, si mon esprit et mon corps ont pu se quitter pendant le sommeil, pourquoi ne les ferais-je pas également divorcer ainsi pendant la veille ? »
Cette quête d’un esprit pur ne mènera le jeune héros qu’aux abysses de la folie.
Paranormal et le roman Ursule Mirouët : visions et vérité
Ce rêve enfantin n’est que le prélude à des évènements fantastiques. A Nemours, Ursule Mirouët souffre de médisances infâmes. Son cousin a volé et détruit le testament de leur défunt oncle avantageant Savinien, futur époux d’Ursule. Auteur des rumeurs, il cherche à la faire partir. Le défunt apparaît, alors, dans les songes de sa nièce :
« Ursule subit (…) une vision surnaturelle (…). Feu Minoret, son parrain, lui apparut et lui fit signe de venir avec lui ; elle (…) le suivit au milieu des ténèbres jusque dans la maison de la rue des Bourgeois (…). Le vieillard portait les vêtements qu’il avait sur lui la veille de sa mort (…). Le docteur amena sa pupille jusque dans le cabinet du pavillon chinois, où il lui fit soulever le marbre du petit meuble de Boule (…) elle vit la lettre (…) la décacheta, la lut, ainsi que le testament en faveur de Savinien. »
L’esprit rêvant nous révèle la vérité ! Alors, dormons… en toute sincérité !
Prends bien soin de toi mon ami ! Et je te dis, à très vite !
