Quelques maux d’amour – Lettre VI
Posté le 13 juin 2019 dans articles tableau de bord par Auré..
Chers Big Banguiens,
Florence ne voit plus son fils depuis des années. Il est parti vivre à l’étranger et ne rentre en France que très rarement. Dans sa lettre, elle écrit le manque et l’absence, un certain deuil aussi.
Callisto, magnifique chasseresse, a eu un fils avec Zeus, roi des Dieux mais aussi des infidèles. Sa véritable épouse, Héra, jalouse et cruelle, jette un sortilège sur Callisto, la changeant en ourse. La voilà devenue la proie qu’elle tuait auparavant. Si la métamorphose lui donne le corps de l’animal, elle épargne sa raison et sa mémoire. La malheureuse abandonne la vie des homme pour se cacher dans la forêt, avec sa honte et ses regrets. Les années passent, longues et injustes. Un jour, un homme lui fait face, arc bandé, prêt à tirer la flèche qui la tuera. Callisto reconnaît son fils. Elle voudrait lui dire qu’elle l’aime, que, bien que loin, chacune de ses pensées est pour lui. Elle ne peut pas, évidemment. Zeus, qui regardait la terre à cet instant, devine le drame qui se joue. Il invoque les vents pour emporter la mère et son fils dans les cieux. Devenus étoiles, ils sont réunit pour l’éternité.
Florence, regardez briller la grande et la petite ourse. Il n’y a jamais d’adieu.
Amitiés,
Auré