Quels seraient les dommages causés à la tour Eiffel si des tirs d’obus allemands la visaient ? C’est la question posée par un journaliste à Gustave Eiffel au début de la première guerre mondiale. « Pas plus d’effets qu’une mouche prise dans une toile d’araignée ! Ça bouge, ça vibre, mais ça tient. La meilleure des fortifications, c’est le vide. La
tour est blindée par l’air », lui aurait répondu l’ingénieur, selon ce docu-fiction français.

« La légende vraie de la tour Eiffel« , la grande épopée de la construction de la tour Eiffel racontée sur fond de mutations économiques et sociales du début du XXème siècle. Conçue pour ne durer guère plus qu’une attraction de fête foraine, la tour Eiffel s’élève encore aujourd’hui haute dans le ciel, symbole d’une époque caractérisée par l’hégémonie incontestée de l’Europe sur le reste du monde. Trois générations d’ouvriers illustrent les progrès de la classe ouvrière de l’époque qui va s’organiser rapidement et remporter d’importantes victoires. Parallèlement, le film suit la famille Duval, dont le père et le fils participent au chantier gigantesque de cet ouvrage conçu pour l’Exposition universelle de 1889 à Paris, mais aussi l’ingénieur Eiffel tout au long de sa carrière, jusqu’à son implication dans la construction du canal de Panama. « Barbier », reporter au «Petit Journal», suit pas à pas l’aventure de ce chantier hors du commun et nous livre les entretiens qu’il obtient de son concepteur, « Gustave Eiffel ».

« Jacques Frantz » interprète remarquablement bien « Gustave Eiffel » dans ce long-métrage. Très actif dans le doublage, il est surtout célèbre pour sa voix, qu’il prête régulièrement à des grands acteurs américains, tels que « Robert De Niro, John Goodman ou encore Mel Gibson ». On y retrouve aussi l’actrice « Julie Marboeuf » dans le rôle de « Catherine Duval », Hervé Petit et Jean-Pierre Becker.

« La Légende vraie de la tour Eiffel » a bénéficié d’une recherche documentaire importante de la part de son scénariste, l’essayiste et écrivain Pascal Lainé, comme du réalisateur britannique, Simon Brook.
Un docu-fiction vraiment très intéressant sur l’existence de la Tour Eiffel, depuis sa construction jusqu’à la mort de son principal architecte.

Les acteurs ne jouent pas forcément tous avec un talent inouï mais on y apprend plein de choses sur la très célèbre « Dame de fer ». Ainsi nous assistons, sous forme de fiction, à la conception, à l’édification puis à l’utilisation militaire de la tour Eiffel, grâce au récit d’un journaliste qui en suit toutes les étapes.
Autant dire que La Légende vraie de la tour Eiffel embrasse large, et souffre peut-être d’un format un peu long (94 min). Le luxe de détails techniques, pour passionnants qu’ils soient, prend le dessus sur l’humain et le social. Entre les scènes « pédagogiques » tournées sur le chantier, celles dans l’intimité de la famille ouvrière Duval, le film manque de fluidité. De même que les intrusions dans le boudoir du journaliste, fil rouge de ce documentaire, livrant, entre deux baisers, ses réflexions à sa compagne toujours assez dénudée.
« La Légende vraie de la tour Eiffel » vous hissera au sommet de notre « Dame de fer ».