ASO (Amaury Sport Organisation), par l’intermédiaire de son directeur Etienne Lavigne, a annoncé le prochain itinéraire du prochain Dakar.

le-dakar-2018-est-race-dans-l-ouest-de-l-amerique-du-sud

 

La course, née en Afrique et qui a gardé son nom d’origine, s’élancera le 6 janvier de Lima (Peru) pour une arrivée le 20 janvier à Cordoba (Argentine). Un large itinéraire donc, qui mettra en valeur, ou pas du tout (à suivre par ailleurs), l’une des plus belles zones naturelle du monde.

C’est la 10ème édition organisée en Amérique du Sud depuis sa délocalisation du continent Africain, et le 40ème anniversaire de la compétition.

 

L’épreuve traversera dans un premier temps les immenses dunes de sables du Pérou, pour remonter vers le Lac Titicaca, le plus grand d’Amérique du Sud et le plus haut navigable du monde. Les concurrents pourront admirer le célèbre désert Altiplano, une étape surement plus technique, après s’être reposé à La Paz, capitale de la Bolivie et plus haute du monde (entre 3300 et 4100 mètres). Ils franchiront l’arrivée à Cordoba, deuxième ville d’Argentine, en longeant la cordillère des Andes et notamment ses montages aux sept couleurs.

L'Altiplano Bolivien

L’Altiplano Bolivien

 

Un problème de taille subsiste tout de même pour l’un des pays d’accueil, car à l’heure actuelle, au Pérou, le phénomène climatique El Nino provoque de fortes inondations et a déjà fait une dizaine de morts.

C’est d’ailleurs pour se concentrer sur ses problèmes climatiques qui le touchent, que le Pérou n’avait pas participé aux éditions 2015 et 2016.

Concernant les participants, le grand champion Peterhansel, vainqueur 13 fois de l’épreuve, remettra son titre en jeux, peut être l’occasion pour un certain Sébastien Loeb de remporter le titre, lui qui a fini deuxième cette année.

dakar 7 couleurs

Les montages colorés du Nord de l’Argentine

 

Le Dakar, une épreuve lucrative

C’est bien connu, le Dakar a ses détracteurs et l’épreuve fait débat depuis longtemps déjà. Des détracteurs bien muselés tout de même, grâce à une communication d’ASO bien ficelée.

 

On pense en premier lieu aux nombreux décès, avec une moyenne de 2 morts par éditions. L’accident le plus connu, est bien sûr, la disparition de Daniel Balavoine lors d’un crash d’hélicoptère. On oublie bien souvent les spectateurs, plus d’une dizaine d’enfants ont déjà péris. Triste constat.

Ensuite la pollution générée est souvent pointée du doigt. Les écologistes argumentent également que l’évènement promeut l’utilisation de l’automobile. Cette année la course se concentrera particulièrement sur le lac Titicaca, joyau naturel et historique des Andes. Et quand on s’informe de l’état écologique du site, on peut s’en émouvoir :

http://www.actulatino.com/2017/03/07/bolivie-perou-le-lac-titicaca-n-a-plus-sa-splendeur-d-antan-la-contamination-de-ses-eaux-preoccupe-fortement/

 

dkar lac titicaca

Le lac Titicaca en Bolivie

 

La dégradations de sites archéologiques a aussi été constaté. Trois associations écologiques Chilienne avait saisi la cour d’appel de Santiago en 2012 pour demander la suppression du rallye dans le pays après avoir relevé 184 sites archéologiques endommagés depuis 2009 et pour réclamer réparations aux organisateurs chilien.

Un recours qui a été donné sans suite bien que le Chili ne soit plus sur la carte du Dakar depuis 2016.

Ainsi quel est l’intérêt d’accueillir le Dakar ? Economique bien entendu : on estime à plusieurs dizaines de millions d’euros, le revenu pour chaque pays organisateurs, sans compter la visibilité planétaire que la course apporte.

Alors, Dakar ou pas Dakar ?

Ronan