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Source : Canva, création ©Laurence Lesager

Le sommeil, c’est un tiers de notre vie. Aujourd’hui, notre temps de sommeil a considérablement diminué et nous sommes nombreux à comptabiliser moins de 8 heures de sommeil par nuit. En effet, selon un article du journal Les Echos, en 2015, l’homme dormirait en moyenne 6,9 heures par nuit, soit environ 414 minutes. C’est 12 minutes de moins que le sommeil moyen des Français qui est de 6 h 42, soit 402 minutes. Selon Santé Publique France, en 2019, les Français avaient perdu entre 1 h à 1 h 30 de sommeil en 50 ans.

Alors je me pose la question suivante : si les travailleurs se sont battus pour diminuer leur temps de travail, pourquoi ne se bâteraient-ils pas pour préserver leurs heures de sommeil ? Et alors, quels moyens la société pourrait-elle mettre en place pour préserver nos 8 heures de sommeil ?

 

Nommer un ministre du sommeil

Vous pensez que c’est une idée saugrenue ?

Pourtant je ne suis pas le seul ni le premier à m’être posé la question. En effet, un ancien collaborateur d’élu, Nicolas Goarant, a écrit un livre intitulé Le sommeil malmené dans lequel il va jusqu’à proposer qu’on nomme un ministre du sommeil.  Pour Nicolas Goarant, cela va dans le sens de l’Histoire. Il y a 40 ans, nous n’avions pas de ministre de l’écologie. Aujourd’hui, il serait impensable de ne pas en avoir. Elle est même numéro 3 du gouvernement.

 

Voici les solutions qui pourraient alors être proposées :

          1) instituer un secrétaire d’état de la santé chargé de la question du sommeil et de coordonner les actions du quotidien en sa faveur

          2) prévenir l’augmentation du bruit (ex : lors de construction de nouveaux équipements publics)

          3) faire diminuer la pollution nocturne

          4) lancer une campagne de prévention pour aider les gens à trouver un sommeil réparateur à la place d’une aide médicamenteuse

 

Ces points sont tout à fait abordables et possibles. La preuve, à Blois, la collectivité éteint désormais des éclairages dans des zones non-fréquentées la nuit pour faire des économies d’énergies, de budget, mais aussi pour la tranquillité nocturne.

 

Pas tous égaux face au sommeil

Le sommeil est le théâtre de luttes et d’inégalités sociales. Pour les adultes comme pour les plus jeunes. Nous avons tous des rythmes de vie différent, des facilités et des difficultés diverses. Chacun a des ressentis différents et selon sa sensibilité, son sommeil ne sera pas impacté de la même manière. Par exemple, une personne anxieuse pourra avoir plus de difficultés à s’endormir et à avoir un sommeil réparateur qu’une personne sereine. Face au sommeil, nous ne sommes pas tous égaux.

♦ Les travailleurs de la nuit et la classe moyenne

Les travailleurs de nuit et la classe moyenne sont les premiers à être confrontés aux inégalités du sommeil. En plus de tout ce qui est attrait à l’environnement personnel, à l’individu et son état de santé, cette population vit bien souvent éloignée des centre-ville où la majorité des emplois se situent. En plus de la distance domicile-travail en transports en commun ou en voiture, cette population souffre d’emplois moins bien rémunérés, même si bien sûr, il y a des exceptions. On a donc un temps additionnel de trajet, allant facilement entre 30 min à 1 h 30 aller ET retour selon les situations. Ce temps pris pour se déplacer sur son lieu de travail est du temps pris sur le sommeil de ces personnes et leur temps de repos. On n’a pas le même nombre d’heure de sommeil si on habitude à 20 min de son travail qu’à 1 h, de si on prend la voiture où les transports en commun qui peuvent faire de nombreux détours.

 

Autre profil dont le sommeil est impacté : les travailleurs de nuit. Ils ont un rythme de vie totalement différent de la majorité de la population et parfois, il n’est pas si simple de dormir le jour pour travailler la nuit. Cela demande un temps d’adaptation.

 

♦ Influences et écrans : un impact néfaste sur le sommeil des plus jeunes

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Photo par McKaela Taylor sur Unsplash.com

 

Pour les jeunes, le danger est double. On peut retrouver la problématique du temps en transports selon la localisation de l’individu, mais le plus grand danger, reste l’influence des célébrités donnée aux plus jeunes et la consommation excessive des écrans. 

Il y a un vrai problème de santé publique à ce sujet, puisque les smartphones ont tendance à grignoter leur sommeil. N’y a-t-il pas un vrai danger avec les stars et notamment les hommes politiques qui se vantent de ne dormir que très peu ? Comme Emmanuel Macron qui ne ferait des nuits que de 3 et 5 heures ? Ou pire Donald Trump, l’ex-président américain, qui ne fermerait les yeux qu’1h30 ? N’y a-t-il pas un problème à valoriser ce type de discours ?

 

Mon avis sur la question

 

Comme vous le savez le plus important dans la vie, c’est de prendre les bonnes décisions au bon moment, et je vous assure que pour cela il vaut mieux avoir fait une bonne nuit de sommeil. À titre personnel, je comprends mieux la politique de Donald Trump, à la lumière de ce nouvel élément…

 

Alors est-ce qu’on doit se battre pour nos 8 heures de sommeil ? J’imagine que la réponse dépend de chacun. Même si je reste sur l’idée que nous sommes mieux avec une bonne nuit de sommeil, et qu’il serait plutôt bon de faire une campagne d’informations pour promouvoir le sommeil réparateur et valoriser ses vertus.

 

Personnellement, pour vous endormir, je vous conseille de prendre l’habitude de vous coucher avec un bon bouquin ou une belle pile de bandes dessinées. Cela vous fatiguera stimulera votre imagination, vous passerez un bon moment, et surtout, vous ne vous abîmerez pas les yeux ni la peau avec la lumière bleue présente dans les écrans. Par ailleurs, il est recommandé de stopper les écrans au moins une heure avant l’heure du coucher. Cependant, je pense que pour lutter contre ce problème de santé publique, cela ne suffira pas.

Retrouvez cet article sur la journée du sommeil, enrichie par toute l’équipe de Big Bang station, en version audio ici. Bonne écoute !

 

Sources :

https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/pour-nicolas-goarant-il-faudrait-un-ministre-du-sommeil-7800794883

https://www.dailymotion.com/video/x7znkj6

https://www.lesechos.fr/2017/08/la-france-troisieme-marche-mondial-pour-les-aides-au-sommeil-154750