Chers Big Banguiens,

 

A la fin d’une de mes chroniques culturelle, je vous ai lancé un appel. Je vous invitais à m’écrire, mettre sur papier vos maux d’amour.

J’ai reçu une première lettre, signée de Marie P.

Son mari vient de la quitter pour une jeune femme. Tragédie classique, jouée quotidiennement depuis le premier jour.

« Est-ce une fatalité d’être mise au rencart, quand on leur a tout donné ? » demande Médée la magicienne dans la pièce de Jean-René Lemoine. Elle a tout offert à Jason : la toison d’or, le rang de roi et le titre de père. Le jour où ils auraient pu enfin vivre heureux, où leurs aventures sont achevées, la quête accomplie, il la quitte pour une princesse encore adolescente. Médée, folle de rage, se venge. Elle tue la nouvelle femme de Jason avant de tuer ses propres enfants, avant de s’enfuir dans le ciel, à bord d’un char tiré par des dragons.

Marie, trouvez une réponse dans ce mythe : même une puissante magicienne, fille de déesse, connaît la tromperie et l’abandon. Aucun sortilège n’est assez efficace pour purger un cœur humain de toute trahison. Comme Médée, changez de ciel mais ne privez pas les enfants de leur père.

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Amitiés,

Auré.

La Médée de Sénèque

La Médée de Jean-René Lemoine