Vous reprendrez bien un peu de bullets sur Switch ? Furi une des perles des jeux indépendants sortis en 2016 sur PC et consoles next-gen et développé par le studio français The Game Bakers. Furi débarque sur la Nintendo Switch avec la bonne intention de vous (re)mettre un raclée.

Rush-hour

Furi est un Boss-Rush. Comprenez par là que vous allez devoir affronter une dizaine de boss afin de le finir. Votre personnage à l’identité mystérieuse est prisonnier d’une sorte de monde prison gardé par neuf gardiens. Un homme étrange au masque de lapin vous libère et vous incite à exterminer les gardiens afin de vous venger des souffrances qu’ils vous ont infligé et de vous enfuir.

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La prison est composée de plusieurs strates superposées les unes au dessus des autres et fait beaucoup penser à la
représentation de l’enfer de Dantes. Vous démarrerez au sommet de la prison et il faudra arriver en bas pour retrouver la terre ferme et votre liberté. Chaque couche possédant sa propre identité visuelle et son gardien aux
design et caractéristiques uniques.

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L’homme lapin qui sert de narrateur dans le jeu vous détaillera d’ailleurs l’histoire du gardien du niveau où vous vous trouvez avant chaque affrontement. Ces petites phases de promenades entre chaque monde seront d’ailleurs vos seuls moments de répit dans le jeu.

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Un jeu pattern

Dans Furi tout n’est que violence. Graphiquement déjà le jeu vous envoie à la face des couleurs criardes qui subliment le style cell-shading du jeu. Du character design des personnages (composé par le créateur d’Afro Samuraï, excusez du peu) et des mondes jusqu’à la bande son électrique de haute volée tout cela forme un monde sado-masochiste cohérent dont vous allez être la proie. Et sado-masochiste, il va falloir l’être si vous voulez vous frotter à Furi dans ces modes de difficultés extrêmes. Mais pas de panique pour les mauviettes !! Un mode Promenade (facile) est au menu afin de ne laisser personne sur le carreau.

Lorsque vous jouez à Furi vous comprenez tout de suite ce que signifie le terme « pattern » dans les jeux vidéos. La « pattern », pour résumer, vous montre comment fonctionne un ennemi dans un jeu vidéo. Votre but sera de l’analyser afin de pouvoir contrer ses attaques et trouver ses points faibles. Et c’est ce qui vous attend la plupart du temps dans Furi. Lors des affrontements avec les boss, vos nerfs et vos réflexes seront mis à rude épreuve. S’ils sont tous différents dans leur style et leur pattern, les boss ont au moins deux caractéristiques communes. La première : ils vont vous faire souffrir ! La deuxième : les combats se déroulent tous de la même manière. Chaque combat est constitué de phases matérialisées par les petits carrés sous la barre de vie des boss (entre cinq et huit carrés en fonction des ennemis). Chaque round possède deux phases de jeu distincts : vous débutez par une phase de combat à distance proche d’un shoot’em up où vous devrez éviter les déluges de bullets (ou boullettes) que vous envoie le boss. De votre coté, vous attaquez à distance avec votre arme à feu qui peut d’ailleurs être chargée pour un tir puissant. Puis une fois le boss affaibli par vos tirs vous l’attaquez avec votre sabre et vous êtes alors dans la deuxième phase de combat, celle du corps à corps où vous devrez contrer ou éviter les attaques du boss puis riposter au sabre.

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Une fois sa barre de vie vidée un petit carré sous sa barre de vie disparaît et vous remporter le round. Un autre round débute avec plus ou moins les mêmes phases précédentes mais évidemment le boss à changé de pattern, voire de forme, et vous devez de nouveau analyser et comprendre son fonctionnement. Là où le jeu est assez punitif c’est que si le boss réduit votre barre de vie à zéro c’est vous qui perdez un carré (donc une vie). Pire : le round reprend au début et le boss retrouve sa barre de vie complète !  Notez que pendant les combats se rajoutent certaines phases de Quick Time Event (QTE) pendant lesquelles vous devez appuyer ou marteler les bons boutons au bon moment. Rassurez-vous ces phases ne sont pas invasives et rajoutent un petit coté cinématique bien sympathique aux combats.

La Switch en mode Furi

Concernant le portage sur Nintendo Switch rien à redire. The Game Bakers s’en tire avec les honneurs surtout
lorsqu’on connaît les échecs qu’ont subis certains développeurs avec des jeux next-gen sur Switch (qui a dit Rime?).

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On vous conseillera le mode portable qui selon nous s’en tire mieux car les graphismes semblent de meilleure qualité. Sur télé ça « pique » un peu si on y a joué sur PS4 avant. Mais ça reste réussi malgré tout. En tout cas le jeu reste quasiment en permanence fluide et c’est là qu’il faut signaler l’exploit. Les concessions qui ont été faites pour maintenir cette fluidité semblent minimes. Juste un peu moins de résolution, d’animations et peut être un peu moins de boullettes lors des boss mais le plaisir est intact. Dernière chose, et pas des moindres, notez que la version Switch possède de base « la Flamme », le DLC du boss supplémentaire ainsi qu’un mode Speedrun, ce qui en fait donc la version la plus aboutie à ce jour.

Furi est disponible sur le Nintendo Eshop au prix de 19,99 euros.