Vendredi 09 Août c’était la Saint Amour. L’origine de cette journée – où l’on fête le Saint mais aussi l’amour (c’est évident!) – provient du 6ème siècle, rendant hommage à un Prêtre au grand cœur. La Saint Amour était une fête religieuse mais avec le temps, elle est devenue laïque. Tout le monde peut ainsi fêter l’amour dans toute ces formes, en couple, en famille, entre amis….

A cette occasion, je vais vous parler d’une œuvre littéraire et de ses adaptations cinématographiques qui sentent l’été, les îles et l’amour. Cette œuvre c’est Le lagon Bleu ( « The blue lagoon ») qui est un roman datant de 1908, écrit par l’Irlandais Henry De Vere Stacpoole. Ce roman a connu deux suites s’intitulant « The Garden of God » publié en 1923 et « The Gates of Morning » en 1925.

 

L’ histoire se passe pendant l’époque victorienne. Pour situer cette époque, il s’agit de la révolution industrielle (machine à vapeur, à textile…) au Royaume-Unis. C’est à cette époque que de nombreux chercheurs ont défendu des théories de géologie et de paléontologie. Période marquante où Charles Darwin publie l’Origine des espèces (1859), Charles Dickens (1812-1870) et Oscar Wilde (1854-1900) écrivent leur œuvres et c’est aussi à cette époque que Sir Arthur Conan Doyle publie en 1887 les aventures de Sherlock Holmes.

Cette période inspire donc l’auteur Henry De Vere Stacpoole et écrit Le lagon bleu. L’histoire raconte qu’ un bateau naviguant dans le pacifique sud à destination de San Francisco fait naufrager deux jeunes enfants (Richard et Emmeline, deux cousins) ainsi que le cuisinier du navire sur une île, à la suite d’un incendie. Le cuisinier, Paddy Button, assume alors la responsabilité des deux enfants (les deux enfants sont séparés de leur père et oncle, partis sur un autre canot de sauvetage). Paddy veille également à leur éducation. Mais voilà qu’ un jour celui-ci meurt dans un accident. Les deux cousins sont livrés à eux même. Ils apprennent à vivre seul dans cette nature isolée du reste du monde, chassent, construisent une cabane… Les années passent et ils deviennent assez grands et finissent par s’éprendre l’un de l’autre. Ils ont une enfant et l’ élève comme ils le peuvent. Leur plus grande aventure commence vraiment à partir de ce moment entre maladie, survit et retour à la civilisation.

Il existe trois adaptations cinématographiques dont deux suites et une pour la télévision anglaise en 2012. Certaines de ces versions ne sont pas forcement de qualité mais les spectateurs souhaitant passer un moment romantique seul ou à deux devant ces films trouveront leur comptes.

Les trois versions du « lagon bleu » sont :

The Blue Lagoon (1923), film muet réalisé par W. Bowden and Dick Cruickshanks, avec Molly Adair and Dick Cruickshanks.

 

The Blue Lagoon (1949), réalisé par Frank Launder, avec Jean Simmons and Donald Houston.

 

 

Le lagon Bleu (1980), la version la plus connue, film réalisé par Randal Kleiser, avec Brooke Shields et Christopher Atkins

 

 

Pengantin Pantai Biru (The Bridegroom of Blue Beach datant de 1983), un film indonésien (que l’on peut considérer comme la version indonésienne).

 

Et les suites :

Retour au lagon bleu (Return to the Blue Lagoon) sous la direction de William A. Graham en 1991, avec Milla Jovovich et Brian Krause. Il est produit par celui qui a réalisé le film LE LAGON BLEU de 1980.

Les naufragés du lagon bleu datant de 2012 pour la télévision américaine, reprenant  la thématique de l’œuvre originale en l’adaptant aux réalités contemporaines.

 

 

Les adaptations vont encore plus loin car en 1982, le film Paradis s’inspire de l’œuvre originale (en s’éloignant de l’histoire authentique) : Deux enfants voyagent avec une caravane entre Bagdad et Damas lorsque des brigands les attaquent. La jeune fille est menée de force dans un harem d’où elle s’échappe, et les deux enfants vivent une aventure idyllique dans une oasis.

 

 

L’innocence du film LE LAGON BLEU (la version de 1980 réalisé par Randal Kleiser), sa bande originale et son scénario nous donnent l’impression d’un film niais. En réalité – quand on passe outre quelques scènes- il y a une certaine qualité esthétique que l’on doit reconnaître en regardant le film : l’île, la mer et la nature sont filmées de manière poétique et la photographie des scènes romantiques dans ce paysage paradisiaque. Les personnages sont filmés avec une centaine pudeur notamment quand ils sont nus ou lors des scènes d’amour. A ce sujet, il existe un article intéressant construit autour des anecdotes des acteurs en cliquant ici. Même si cela reste une fiction, on peut-être gêné par l’irréalisme et l’incohérence du film (le couple tout beau sans pilosité, pas de maladie contracté dans cette île dont la faune et la flore peut cacher certains dangers). Mais l’amour plus fort que tout, peut aussi faire oublier ces défauts et quand aime le cinéma, on aime rêver aussi donc cela peut gommer notre côté terre à terre !

Le lagon bleu n’est pas forcement l’histoire à laquelle on pense le plus quand évoque la Saint Amour mais tous les prétextes sont bons pour parler de film « culte » ou oublié.