RETURNAL est une toute nouvelle licence exclusive à la Playstation 5 développée par le studio HOUSEMARQUE. C’est le premier jeu à gros budget de ce studio connu pour les jeux sympathiques mais moins ambitieux Alienation et Resogun sur PS4.

Returnal fait partie du genre roguelite. Par définition c’est un jeu difficile dans lequel vous aller explorer un monde généré aléatoirement à la recherche d’armes et d’objets facilitant votre partie mais que vous ne conserverez pas lorsque vous mourrez.

« Selene, je m’appelle Selene »

Dans Returnal on incarne Selene une pilote de vaisseau spatial partie en expédition à la recherche de l' »Ombre blanche » qui va s’écraser sur la planète Atropos.

Cette planète va s’avérer être particulièrement hostile et mystérieuse. En effet Selene ne tardera pas à mourir puis à revivre le crash de son vaisseau à chacune de ses morts, comme piégée dans une boucle temporelle.

Returnal est composé de six environnements différents tels qu’une forêt brumeuse, un désert rempli de ruines ou un monde gelé qu’on croirait tout droit sortis du film de science-fiction de Ridley Scott, Prometheus.

Tout comme dans ce film on va vite comprendre qu’il s’est passé des choses étranges sur cette planète jonchée des cadavres de ses anciens habitants, les Sentients.

Lors de nos nombreuses tentatives, on pourra découvrir des enregistrements ou des fresques nous apprenant un peu plus sur ce qui est arrivé à la civilisation de cette planète ainsi que sur Selene elle-même.

Les environnements, ou biodomes, d’Atropos sont composés d’un agencement de zones reliées aléatoirement entre elles par des portes et recomposées aléatoirement à chaque nouvelle mort de Selene.

Chaque partie sera donc différente même si vous aurez souvent une impression de déjà-vu. Il n’est d’ailleurs par rare de retrouver exactement la même pièce à chaque partie, juste disposée à un endroit différent.

En effet, l’agencement aléatoire de Returnal consiste plus en un puzzle dont on aurait mélangé les pièces.

Pour vous y retrouver vous possèderez une carte en 3D très utile.

Tempête de boulettes géantes

Malgré son scénario mystérieux, Returnal reste avant tout un jeu de tir à la troisième personne hyper exigeant, assez proche d’un shoot’em up. Sans doute l’héritage des anciens jeux du studio Housemarque habitué à ce genre de jeux.

 

Atropos est remplie de créatures hostiles tentaculaires ou mécaniques ainsi que de pièges crachant des salves de boulettes meurtrières et de lasers pour vous faire la peau.

Il convient de rester tout le temps en mouvement afin d’éviter l’avalanche de projectiles qui vous arrivent quasi constamment dessus.

Pour survivre vous allez devoir débloquer des aptitudes et des armes.

Vous conserverez certaines aptitudes à votre mort, d’autres non.

Chaque monde possède une aptitude unique facilitant les parties suivantes. Vous débloquerez rapidement la ruée qui vous permettra d’esquiver plus facilement les tirs, puis viendront plus tard une épée permettant des attaques de mêlée très utiles ainsi qu’un grapin ou une tenue permettant de traverser des environnements auparavant inaccessibles.

Ces aptitudes faciliteront grandement vos futures parties.

D’autres aptitudes, cette fois-ci temporaires, puisqu’elles disparaîtront à votre mort, peuvent être achetées en récupérant de la monnaie, des obolithes, qui pourront être dépensé dans des sortes d’ateliers de création. Cette monnaie disparaîtra elle aussi lorsque vous mourrez. Il est donc plus que judicieux d’en dépenser autant que vous pouvez avant de mourir.

On vous conseillera d’acheter dès que cela est possible des réserves d’énergie vitale ainsi que la figurine d’astronaute qui vous permettra d’échapper une seule fois à une mort fatale.

« Bonus/Malus »

Il existe une autre ressource un peu plus rare : l’éther.

On la trouve aléatoirement dans les niveaux. Cette ressource que vous conserverez en cas de mort est très importante car elle permettra d’utiliser des machines aliens qui vous octroieront des avantages, mais surtout de retirer la nocivité de certains coffres ou objets.

En effet, il existe des coffres nocifs, contenant des objets ou des armes, qui demandent de l’éther afin d’être ouverts sans obtenir de malus en contrepartie.

Le système « bonus/malus » est en effet une des caractéristiques principales de Returnal.

Lorsque vous tombez sur des coffres ou des objets nocifs, trois choix s’offrent à vous.

Le premier, c’est de ne pas y toucher. Pas de risque mais aucun gain non plus.

Le deuxième, c’est d’utiliser la quantité d’éther demandée pour faire en sorte que le contenu du coffre ou l’objet corresponde à coup sûr à un bonus.

Le troisième choix est plus risqué. Vous choisissez de ne pas dépenser d’éther et de prendre tout de même l’objet. Vous vous exposez alors à un forte probabilité d’obtenir un bonus cumulé à un malus, ou encore pire, uniquement un malus.

Ce système « bonus/malus » est encore plus poussé lors de l’utilisation de parasites aliens. En effet, Selene peut accrocher à sa combinaison de la technologie alien ayant la forme d’un parasite.

Chaque parasite vous confère un bonus associé à un malus. Par exemple : avoir une puissance de tir supérieure mais en contrepartie chaque ennemi que vous tuez laisse derrière lui une flaque d’acide.

Vous comprendrez vite que jouer à Returnal demande beaucoup de décisions de votre part avec des résultats toujours aléatoires.

Mais tout n’est pas tout noir dans Returnal ! Rassurez-vous, beaucoup de coffres sont tout à fait inoffensifs et contiennent des armes qui seront vos meilleures alliées dans cet enfer.

Comme tout bon rogue-lite qui se respecte, chacune de vos morts vous renvoie donc au point de départ avec uniquement votre pistolet de base peu puissant.

Il s’agira à chaque début de nouvelle vie d’explorer rapidement les premières zones afin de récupérer au plus vite des armes plus puissantes dans des coffres, qu’ils soient nocifs ou pas.

Il existe de nombreux types d’armes dans Returnal.

Fusils à pompes, pistolets, mitrailleuses, lance-grenades empoissonnées (ma préférée!) : vous aurez accès à un véritable arsenal de guerre !

Chacune des ces armes possède des caractéristiques propres : plus ou moins puissantes, qui se rechargeant plus ou moins vite, contenant plus ou moins de munitions par chargeur.

A vous de trouver celle qui fera votre bonheur et avec laquelle vous serez le plus à l’aise.

A chaque fois que vous utilisez un type d’arme, vous augmentez votre niveau de maîtrise de celle-ci.

Du coup plus vous jouez, plus vos armes deviennent puissantes.

Si cela n’est pas notable dans les première heures du jeu, on constate vite que nos armes ont considérablement augmenté en puissance lorsqu’on arrive au monde quatre.

Cela tombe bien car il faudra sans cesse retraverser successivement les différents mondes pour progresser dans le jeu. Du moins jusqu’à atteindre le quatrième monde qui proposera un twist intéressant dans le jeu.

A tout cela se rajoute un système d’adrénaline qui permet d’obtenir des bonus tant que vous enchainez les victimes. Par contre à chaque fois que vous vous ferez toucher, le compteur reviendra à zéro et vous perdrez ces bonus.

 

Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu (ou pas)

Vous l’aurez compris, roguelite oblige, vous allez beaucoup, beaucoup mourir dans Returnal.

Son bestiaire est conséquent et vous demandera de mémoriser les patterns (techniques) de chaque ennemi pour espérer rester en vie le plus longtemps possible.

De plus, si les ennemis de base sont assez pénibles, surtout lorsqu’ils vous encerclent en grand nombre, ce n’est rien comparé aux boss du jeu.

Chaque monde se termine par un boss qui comporte trois phases de combats. Evidemment de plus en plus difficile à gérer.

Vaincre ces boss sera votre but pour pouvoir passer au monde suivant et ainsi en découvrir un peu plus sur tout ce qui se trame sur cette planète.

Lorsque vous battez le premier boss, vous avez accès au deuxième monde. Quand vous mourrez dans le deuxième monde vous reprendrez au crash du vaisseau et il vous faudra refaire le premier monde. Mais heureusement il ne sera plus nécessaire de rebattre le premier boss. Vous pourrez utiliser un raccourci pour vous rendre directement dans le deuxième monde. Et ainsi de suite.

Bien sûr, étant donné que le jeu est aléatoire, ces raccourcis peuvent être placé plus ou moins loin du début du monde. Sadisme jusqu’au bout!

Une fois de plus à vous de voir s’il est préférable de revisiter intégralement et successivement les mondes que vous avez débloqué afin de récupérer un maximum de ressources, ou bien de foncer directement au dernier monde débloqué.

A noter que fuir les ennemis est parfois la meilleure solution dans certaines pièces. Chacun sa technique.

Vous l’aurez compris Returnal n’est pas un jeu tout public.

Il s’adresse avant tout à un public de niche un peu sadique qui recherche ce genre d’expérience et à des pros de la manette.

Techniquement le jeu est très propre et fait honneur à la puissance de la PS5. Pas de temps de chargements, fluidité constante, beaux effets sur l’écran et surtout, un excellent son avec un casque qui renforce l’expérience du jeu.

Son seul défaut est sa difficulté trop aléatoire et donc plus ou moins injuste en fonction des parties.

Vous aurez souvent l’impression de ne plus pouvoir progresser et de vouloir abandonner mais rappelez-vous que l’échec fait partie intégrante de l’expérience du jeu et que dépassez vos limites vous apportera une immense satisfaction personnelle.

Returnal est disponible sur Playstation 5 uniquement.